Deux frères jumeaux, nobles et prénommés Antipholus, servis par deux valets également jumeaux, ont été séparés dans leur enfance lors d’un naufrage. Des années plus tard, le hasard les réunit dans la même ville.
Dans une véritable mise en abyme où les identités se démultiplient à l’infini, Shakespeare développe un jeu de dupes savamment tissé, diablement rythmé, entre rêve et cauchemar, où chacun, miroir d’un autre, tente de comprendre son propre destin.
Pièce la plus courte de l’auteur anglais, elle est aussi la plus farcesque, dite « à rebondissements » avec son lot de quiproquos, calembours et jeux de mots. Livrée dans une traduction sur-mesure par un metteur en scène qui s’est déjà confronté, entre autres pièces de Shakespeare, à Hamlet ou La Nuit des Rois, elle est une variante infiniment jouissive autour du fameux « to be or not to be ». Un jeu de faux-semblants qui, sous le vernis de la blague, n’en finit plus d’ausculter les travers de notre société.
« Je suis meilleure que la meilleure partie de toi. »
Adriana, La Comédie des erreurs