Une femme et un homme. Lui est un grand patron aux costumes et à la barbe bien taillée qui se rend à une convocation de « routine ». Elle, une commissaire de la brigade financière qui enquête depuis des mois sur les biens et les activités de ce personnage « au-dessus de tout soupçon ».
La convocation se transforme en interrogatoire, et en un huis clos où deux visions du monde se confrontent. Un duel d’intelligences, d’attaques et de piques avec, pour garde-fous, les privilèges d’un côté, et la justice de l’autre. Âpre, troublant et souvent éclairant, c’est d’abord à un combat de cerveaux auquel on assiste. C’est aussi, quoi qu’on en pense, un combat des sexes. À coup d’arguments imparables, de réparties un rien cyniques et d’évidences bien senties. Avec cette éternelle question : Qui détient le pouvoir ? Comment s’en sert-on ? Et quel est le pouvoir réel du pouvoir ?
Si la pièce a vocation à explorer les enjeux moraux et éthiques du monde économique contemporain, cette Brigade financière cherche aussi à mettre en lumière les contradictions et les abus d’un système toujours plus carnassier. Un homme et une femme. Une égalité de principe. Un système en équilibre. Une équation qui semble plus fragile que jamais.
« Il y a deux portes dans ce bureau : celle par laquelle vous êtes entré, et celle qui se trouve derrière moi et qui mène au dépôt. »
Elle