Le Dieu du carnage

Yasmina Reza – Elidan Arzoni
14.1 – 9.2.25
Théâtre / Comédie noire / Création

Comédie des apparences, théâtre de faux-semblants, quatuor de mauvaise foi. Quand Yasmina Reza s’intéresse à l’âme humaine, elle creuse jusqu’à ce que les masques tombent d’eux-mêmes.

Tout a commencé le jour où, à l’école, Ferdinand a frappé Bruno, lui occasionnant la perte de deux dents. Deux incisives. Et où, par la suite, les deux duos parentaux concernés ont choisi de se rencontrer pour régler le conflit à l’amiable – c’était de bonne guerre, à coups de discours convenus et d’excuses de circonstance. Un vœu pieux, évidemment.  Qui plus est sous la plume de Yasmina Reza (Art, Conversations après un enterrement), experte en dialogues mordants et confondants, parfois même gênants, car trempés dans une encre au vitriol.

Ils sont deux couples dont la civilité d’apparence va céder à une forme de sauvagerie et de surenchère verbale. Le moindre mot compris de travers fait figure d’étincelle pour transformer une anecdotique discussion de canapé en guerre des tranchées familiales.

Féroce et jubilatoire, le propos de Reza est aussi intime qu’universel. Provoquant tour à tour la compréhension ou l’indignation, faisant s’entrechoquer les contraires pour mieux tirer un trait rageur sur toute forme d’humanité, ce carnage annoncé est une plongée au cœur de nos foyers. Bienvenue chez vous.

Véronique : – Mon fils a perdu deux dents.

Alain : – Il en aura d’autres ! Des mieux !

Texte : Yasmina Reza
Mise en scène : Elidan Arzoni
Œil extérieur : Jean-Michel Potiron
Jeu : Camille Édith Bouzaglo, Sophie Broustal, Vincent Jacquet, Frédéric Landenberg
Lumières : Danielle Milovic
Scénographie : Benoît Delaunay
Costumes et accessoires : Hervé Broillet
Habilleuse : Samantha Landragin
Maquillage et création coiffures : Emmanuelle Olivet Pellegrin
Administration : Eva Kiraly

Coproduction : Compagnie Métamorphoses et Le Crève-Cœur