À chaque fois qu’un président en exercice prend la parole en direct à la télévision, l’exercice semble hautement périlleux. Surtout si au moment de prononcer son discours d’investiture, celui-ci est pris d’une absurde démangeaison nasale !
Après avoir consulté en vain un ORL, puis un ostéopathe-acupuncteur, le président en question se résout à consulter un psychiatre de renom pour une consultation express. Ils n’ont qu’une heure, pendant laquelle chacun va tenter de prendre l’ascendant sur l’autre dans un subtil jeu d’influence, d’ego et d’affirmation du savoir. Car, au final, cette démangeaison, qu’elle en est l’origine ? De quoi est-elle le (pré)nom ?
Entre un Pinocchio des temps modernes bien plus obnubilé par son image que par l’exercice du pouvoir et un psy désabusé et dubitatif sur le bien-fondé de cette analyse, ce bout du nez questionne des thèmes hautement d’actualité : l‘estime et la confiance en soi ; l’image que l’on donne et celle que l’on renvoie ; le pouvoir des miroirs cathodiques et / ou numériques. Une comédie qu’on pourrait croire de pur divertissement, mais où s’engage également une course contre la montre afin de déceler le trauma de l’homme, voire de l’enfant devenu président.
« Et merde ! Je le savais ! Je savais que je n’aurais jamais dû accepter de consulter. On vous donne le doigt et vous prenez le bras ! »
Le Président